Charlotte Perriand et la photographie : l'œil en éventail

Parallèlement à ses activités d'architecte, de designer, d'urbaniste et de militante, Charlotte Perriand s'est intéressée très tôt à la photographie. Sa période photographique commence en 1927, et se clôt au Japon en 1940 : se déployant tout au long de la période pionnière, quand se développe la modernité, elle s'éteint sur l'espoir d'un monde meilleur anéanti par la seconde guerre mondiale.

La photographie est pour Charlotte Perriand le «laboratoire secret» de ses recherches plastiques et philosophiques: c'est une «machine» à penser. Elle fut la première à l'utiliser comme partie intégrante du mobilier et comme élément de décor monumental.

Son œuvre photographique, qui exprime les principaux thèmes et les interrogations des modernes des années 1930, s'inscrit dans le vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus, travaillent côte à côte.